Une fois n’est pas coutume, nous nous intéressons cette fois à un cadreur dont la renommée éclaire n’a eu d’égale que sa disparition mystérieuse, nous parlons bien entendu des cycles Méral.
Chez Panache, quand on évoque Méral, les yeux s’écarquillent immédiatement tant on a un faible pour cette marque de vélos avec sa géométrie de vélos mixte si singulière dont on aime se servir comme base pour nos créations.
Tout débute en 1968 avec la création de l’équipe sportive Méral. La société de mécanisme de canapés-lits est dirigée par un passionné de cyclisme, Albert Metayer, qui sponsorise pendant plusieurs année une équipe amateur avant de se lancer véritablement dans l’industrie du vélo. D’un mécanisme à un autre, celui des canapés-lits de Méral à celui des cadres de Méral, il n’y a alors qu’un petit pas qu’Albert Metayer franchi en 1974.
Albert Metayer met en branle son savoir faire industriel pour monter rapidement une unité de production qui lui permettra de réaliser de belles randonneuses. Il pioche directement dans son équipe cycliste son futur chef d’atelier en la personne de Francis Quillon. Le jeune homme n’a alors que 24 ans mais accepte cette offre pour participer au projet des cycles Méral.
Il ne faut pas beaucoup de temps pour que la mayonnaise prenne. Avec une unité de production adéquate et une main d’oeuvre fraîchement formée, Francis Quillon s’attelle à la réalisation des premiers vélos badgés Méral. Sans véritable formation industrielle si ce n’est une expérience de monteur de cadres chez Manutube, l’équipe Méral s’est inspirée des références de l’époque (Singer, René Herse, Routens…) pour produire des randonneuses qui restent encore aujourd’hui des références de fiabilité et de sobriété avec un rapport qualité prix excellent.
L’accueil est très bon, aussi bien sur les salons professionnels de vélos qu’auprès du grand public. Méral se permettra même le luxe de voir une de ses référence ‘être élu vélo de l’année en 1986 ! L’usine angevine de Savigné-sur-Lathan tourne alors à plein avec sa trentaine de salariés et sa petite production semi-artisanale.
Malheureusement comme (presque) toutes nos histoires de vélos et marques françaises, celle-ci s’achève par une disparition. Comble de l’ironie et contrairement à d’autres marques illustres qui n’ont pas sur affronter la concurrence internationale, Méral est cédé aux Cycles Lejeune car Albert Metayer arrivait à l’âge de la retraite sans successeur. Cette même marque Lejeune qui éprouvait des difficultés a donc mis un terme à l’exploitation de la marque à la fin des années 80. Les mécanismes de lits sont quant à eux toujours fabriqués par la société qui est devenu entre temps Sédac-Méral.
L’histoire aurait pu s’arrêter là mais c’était sans compter sur le savoir-faire et la persévérance de Francis Quillon. En effet, l’ancien chef d’atelier des cycles Méral crée en 1982 l’entreprise Cyfac et perpétue l’amour de la belle mécanique avec ses vélos sur-mesure qui ont équipés les plus grands coureurs (Laurent Fignon, Frank Vandenbroucke, Marco Pantani).
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