Spidel

On le sait maintenant, les équipementiers français sont devenus des références dans le monde du vélo depuis le début du XXe siècle …mais chacun dans son coin : moyeux chez Maillard, freinage chez MAFAC, pédaliers chez Stronglight, dérailleurs chez Simplex …

Étrangement aucune marque tricolore n’a sortie un groupe complet qui permettrait d’équiper un vélo sous une seule et même bannière. C’est donc chose faite avec la constitution du groupement Spidel où chacun apporterait son expertise pour concurrencer les groupes complets de Campagnolo, Shimano ou SunTour qui se taillent des parts de marché à la serpe.

L’idée de Spidel germe donc dans les têtes de nos industriels favoris à la fin des années 70 et se sera la SEDAC (Société Européenne de Distribution d’Accessoires du Cycle) qui se chargera de réunir tout le monde autour du projet. Vers 1984, les premiers kits complets sont mise en vente pour faire revenir des clients séduis par la concurrence nippone ou transalpine.

Au fait, qui fait quoi chez Spidel ?

• MAFAC : étriers et leviers de frein
• Maillard : moyeux, roues libres et pédales
• Simplex : dérailleurs avant et arrières, manettes de vitesse et tige de selle
• Stronglight : pédaliers et boîtiers de pédaliers

Malgré la qualité des composants et un prix compétitif, Spidel ne résistera qu’une petite décennie avant de disparaître suite à l’absorption de certaines de ses marques fondatrices par l’allemand Sachs.

A la même époque, un groupement similaire dénommé Frexa, tentera un rapprochement équivalent avec les marques Huret (transmission), Rigida (jantes) et Poutrait-Morin (futur Zéfal). La marque n’existera jamais en tant que telle mais proposera les composants sous forme de groupe assorti aux nombreux cadreurs de l’époque. Sans succès.

Mavic, conscient de l’intérêt du concept pour proposer un vélo tout équipé, reprendra l’idée d’un groupe français complet à son compte, en y ajoutant les roues de son cru. Cette fois tout est fait chez Mavic (ou presque) ce qui simplifie la logistique et le marketing, tout en évitant les querelles de clochers qu’il y a pu avoir chez Spidel. Ses séries SSC sont appréciées par les pro et amateurs de l’époque.