Si on ne devait citer qu’un seule marque pour illustrer les grandes heures du Tour de France, on citera sans hésitation MAVIC tant l’équipementier a marqué cette épopée sportive unique avec son assistance neutre en course.
Revenons un peu en arrière. Nous sommes en 1889 et la Tour Eiffel fait sensation à l’Exposition Universelle de Paris.
A Lyon, les frères Laurent et Léon Vieille lancent une première activité de nickelage des métaux alors que Vital Artaud et Joseph Amargain lancent quant à eux leur activité de guidons. Les 2 entreprises se rapprochent pour créer les Etablissements Métallurgiques du Rhône (EMR) et signeront notamment la naissance de la marque AVA.
Quelques années plus tard, Charles Idoux et Lucien Chanel créent la Manufacture d’Articles Vélocipédiques Idoux et Chanel ….soit MAVIC.
Les 2 sociétés ont alors en commun leur PDG, Henri Gormand qui était actionnaire de la seconde avant de racheter la première entre 1929 et 1932.
Entre-temps, MAVIC a déposé son premier brevet pour des jantes en Duraluminium et le rapprochement de la société EMR permet une exploitation industrielle soutenue. 4 ans plus tard, les première jantes en Dural font leur apparition sur les routes du Tour de France. Notez pour la petite anecdote qu’elles étaient peinte couleur bois car pas encore autorisées et remportent même l’épreuve sous les coups de pédales d’Antonin Magne (France Sport) en 1934. Le succès est donc au rendez-vous et les jantes en Dural équiperont tous les coureurs dès l’année suivante.
Malheureusement, pour une histoire de minutes, MAVIC voit son dépôt de brevet devancé par l’italien Mario Longhi et devra se contenter de vendre ses jantes sous autorisation et licence jusqu’en 1947.
MAVIC se diversifie rapidement pour se lancer dans le freinage, avec le rachat de Moreau & Cie en 1955 …qui disparaîtra en 1961.
La disparition d’Henri Gormand en 1963 entraîne des luttes de pouvoir pour la succession. Cette guerre fratricide entre Louis et Bruno entraînera la scission d’EMR et MAVIC. Ironie du sort, Louis qui ne souhaitait pas se rapprocher du fabricant de jantes Rigida finira donc racheté par les concurrents avant que la marque disparaisse au profit de Rigida. Rigida sera elle-même rachetée quelques années plus tard par un autre marque de jantes, Wolber. Et pour boucler la boucle, Wolber sera cédé pour 1 Franc symbolique à MAVIC en 1994. Dans l’univers impitoyable des jantes, la Routourne a bel et bien tournée !!
Dans les années 70, Mavic se lance dans la course à l’innovation avec pêle-mêle : la roue lenticulaire, les jantes double paroies, les moyeux à roulement étanche (les fameux 500) …poussée par son partenariat avec le Tour de France pour proposer une assistance gratuite et neutre à tous les coureurs, la célèbre voiture jaune Spécial Service Course.
En 1989, c’est Greg Lemond, alors entièrement équipé en MAVIC, qui s’impose sur le Tour de France avec toute la dramaturgie d’un coude à coude avec Laurent Fignon qui se jouera à 8 secondes d’écart après 3000km de course.
Dans les années 90, MAVIC se lancera, sans succès, dans le tout électronique. Avec ses dérailleurs Zap Mavic System puis Mektronic, MAVIC innove mais le manque de fiabilité auront la peau de ces innovations. Ironie du sors, les systèmes électroniques sans fil équipe désormais les vélo haut de gamme chez Campagnolo ou Shimano. Précurseur, chez MAVIC !
En 1994, la société est cédée à Salomon avant de rejoindre le groupe finlandais Amer Sports en 2005 et garnir le catalogue de marques aux côtés des Salomon, Suunto ou Wilson. Sous la nouvelle dynamique, MAVIC se développe avec succès sur le marché de la pédale et des équipements pour cyclistes.
Aujourd’hui encore, la société reste une référence sur le marché des routes et jantes, avec une gamme parmi les plus complètes et les plus performantes pour les pros comme pour les amateurs.
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